Le 6 juin dernier a marqué le 77ème anniversaire du débarquement en Normandie. Cette date restera gravée à jamais dans la mémoire collective.

Néanmoins, beaucoup ont encore une vision simpliste de cet évènement. Or, il existe une multitude de références liées à cette bataille et à cette guerre, comme par exemple l’utilisation et la bravoure de nombreux animaux.
Mais saviez-vous que cette guerre a également mis en lumière l’importance du déplacement en vélo ? Non, et pourtant sans que vous vous en rendiez compte il existe énormément de clin d’œil à ce phénomène dans les films comme dans “La grande vadrouille” par exemple. 

Le transport de troupes ou de marchandises en temps de guerre a toujours été compliqué. Les chevaux furent donc le moyen de transport privilégié des armées mondiales. Néanmoins, à partir du 20ème siècle, les armées européennes, notamment anglaises, ont commencé à utiliser le vélo comme moyen de transport principal pour le matériel léger et les troupes. Durant la première guerre mondiale, dû au fait que c’était une guerre statique, son utilisation était superflue. Le boum d’utilisation se situe durant la seconde guerre mondiale.

En effet, le vélo a fait ses preuves dès le début de cette guerre du côté allemand. Cette guerre étant mobile, les allemands ont privilégié l’utilisation du vélo pour remplacer la marche à pied afin de progresser plus vite. Pour la petite anecdote, l’invasion rapide de la Pologne et de la Norvège a été favorisée en grande partie grâce à l’utilisation du vélo.

Les alliés eux aussi ont innové sur ce créneau. En effet, à partir de 1942 des sociétés canadiennes et britanniques ont commencé  à fabriquer des vélos pliables à destination des parachutistes anglais et américains. Ces vélos ont notamment été utilisés lors des parachutages en Normandie en amont du débarquement. Cela avait pour but principal de faire gagner du temps aux soldats par rapport à la marche à pied. Malheureusement, il reste peu de vestiges de cet évènement si ce n’est des photos d’époque.

D’après les historiens, il y aurait eu 60 000 vélos pliants produits afin d’être déployés durant le D-Day. La plupart étaient confiés aux troupes aéroportées mais il n’est pas rare que certains soient apparus en même temps que le débarquement sur les plages normandes. Bien que peu utilisés au final, on remarque sur des photos d’archives leur présence à l’arrière de Jeep ou de camions de transport de matériel. En effet, bien que ce moyen de locomotion soit rapide, il n’en demeure pas moins encombrant ce qui a obligé certains soldats à s’en débarrasser dès les premières heures de la bataille de Normandie.

Enfin, on peut évoquer plus généralement ce qu’on appelle les infanteries cycliste qui se sont illustrées au cours des siècles. Par exemple aux USA il y eu les Buffalo Soldiers connus pour parcourir de très longues distances à bicyclette ou encore les poilus français durant la 1er guerre mondiale qui, bien que souvent dans les tranchées, utilisaient la bicyclette pour parcourir les distances qui les séparaient des autres tranchées ou des postes de commandement situés à l’arrière des lignes. Les Japonais se sont également illustrés par leur utilisation des bicyclettes durant la seconde guerre mondiale mais pour une toute autre raison. En effet, le Japon est un pays qui ne produit pas de pétrole et c’était l’une des matières premières qui faisait le plus défaut au pays du soleil levant. Ils ont dû économiser le pétrole afin de garantir des réserves toujours disponibles pour l’armée de l’air mais en contrepartie, l’infanterie terrestre devait voyager en vélo et non en camion de transport de troupe.

Aujourd’hui cette bicyclette est prisée des collectionneurs mais n’en demeure pas moins très rare et très chère. Pour beaucoup, cet objet est plus qu’un vélo mais un véritable témoin de l’histoire qu’il faut préserver et transmettre aux futures générations.